19.6.09

Ray Avito parle d'Infidèles
























Veux-tu être fidèle d'Infidèles ?
(clique...)

Achevé



Je me suis promené partout avec mon enregistreur. J'ai enregistré le bruit du vent dans les arbres, l'orage, les gens qui vont et viennent dans la rue. J'ai enregistré les oiseaux, j'ai collé un micro sur ma poitrine pour récupérer les battements de mon coeur, en me demandant si j'allais entendre des irrégularités. J'ai enregistré de la musique aussi, de la guitare, un violon, un accordéon, des percus.

C'est troublant quand la musique vient de la rue. Quand vous entendez les cris d'un violon percer à travers les bruits de pas et de voix d'une rue, forcément vous pensez tout de suite qu'il y a quelqu'un qui joue de ce violon, forcément ça devient plus vivant. Je ne m'attendais pas à cela. Pour cette raison, j'ai gardé une version assez pauvre de percussions, plutôt qu'un enregistrement très soigné que j'avais, qui paraissait plus terne, comme un disque.

J'ai placé la musique de Lydia Lunch sur les pistes. J'ai effectué un certain nombre de réglages. Et puis voilà : une version de ce film est finie. Le travail est achevé. Ou je suis achevé, je ne sais plus.

Il est curieux ce moment : quand l'énorme tâche est derrière vous, mais que personne encore n'a vu le film, qu'il n'a pas été reçu ni jugé, qu'il reste encore entièrement le vôtre. Est-ce qu'il faut vraiment que je le montre après tout ?

L'affiche du film donnerait ça, qu'est-ce que vous en dîtes ?

13.6.09

note pour moi #5

< style = "color: # 000000 ;">lu ça : & quot; love is a joint experience between two persons -- but the fact that it is a joint experience does not mean that it is a similar experience to the two people involved.& quot;


"l'amour est une expérience commune entre deux personnes - mais le fait que l'expérience soit commune ne signifie pas qu'elle soit similaire aux deux personnes impliquées."

[The Ballad of the Sad Café, by Carson McCullers]< /h2>



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12.6.09

Sur le son

Je rencontre quelqu’un venu tout droit de la musique acousmatique. Il va forcément avoir des choses très intéressantes à me dire par rapport à mon travail sur le son.

Il n’est pas très réveillé ou il n’est pas à l’aise, je ne sais pas. Il hésite un long moment sur la place à laquelle il préfère s’asseoir. Je tranche : « là, c’est bien, non ? ». Il s’assoit.

Il donne envie de le bousculer ou alors de le laisser tranquille, de ne rien dire du tout et de se mouvoir très lentement, tant la moindre chose aurait l’air de venir le perturber. C’est touchant. Ca ne facilite pas le dialogue. Je me dis que les gens doivent se dire la même chose quand ils me rencontrent. C'est donc ça. Je souris.

Je lui raconte le film. Je précise, sans doute toujours pour ne pas le brusquer, que ce n’est pas du tout provocateur. Il répond : « Oui, mais c’est radical, c’est bien ».

Puis je lui parle de mes idées sur le son. Je lui dis que je déteste la musique de film, qui est parfaitement idiote, ce truc de toujours en rajouter une couche, sortir les violons quand c’est triste ou mettre des bruits de machine quand ça fait peur… Je n’ai pas forcément envie de dire au spectateur quoi penser du film.

Je lui dis que j’ai envie de partir de vrais bruits, la rue, le temps, les oiseaux… Il m’interrompt, les yeux plissés dans un sourire : « ça, c’est les origines de la musique, évoquer la tempête, les chants d’oiseaux… ».

J’explique que j’ai envie d’accompagner ce qu’il se passe, de soutenir le rythme, mais je veux aussi que le son prenne des distances par rapport aux images. Je précise que parfois il n’y a que le son qui donne l’information dans le film alors qu’on ne sait pas ce qu’il se passe à l’image.

Il écoute attentivement. Il est souvent d’accord avec moi, même si ce que je dis se contredit. Je suppose qu’il est un peu intimidé.

Puis il me pose des questions techniques, avec quoi j’enregistre, comment je monte… Il me donne des conseils et me propose son aide.

Je lui demande sur quoi il travaille et comment il s’y prend. J’écoute. Je souris. Je serais curieux d’entendre.

Il est temps d’y aller. Je lui dis qu’il a l’air plus réveillé que tout à l’heure. Il sourit. On se dit qu’on se reverra bientôt.


Humeur :


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8.6.09

Portrait : Lydia Lunch

Photo by Dave Naz
Lydia Lunch est une chanteuse, poète, auteure et actrice américaine.

Égérie du mouvement new yorkais No Wave, elle a écrit, réalisé et joué dans de nombreux films underground (comme le puissant poème visuel The right side of my brain, réalisé par Richard Kern).

Elle est l'auteure d'une trentaine d'albums. Considérée par le Boston Phoenix comme "l'une des 10 performers les plus influentes des années 90s", elle a collaboré avec des musiciens comme Sonic Youth and Nick Cave au cours de sa carrière solo.

Récemment, elle a été la photographe officielle de plateau du film d'Asia Argento The Heart Is Deceitful Above All Things, dans lequel elle apparaît, et tient le rôle de la narratrice dans le film de Cam Archer American Fame.

Elle se produit sur les scènes d'Europe et des USA.

Elle a écrit et composé la musique dans le film Infidèles.

www.lydia-lunch.org


4.6.09

Trailer #2 par Patrick McPheron


Patrick McPheron propose son trailer d'Infidèles.

Pour se présenter en quelques mots, il dit : "J'ai 28 ans, graphic designer, vivant à Los Angeles, California.

J'aime peindre, monter, couper, créér, effacer, refaire, recouvrir, manipuler, transformer, écraser dans tous les médias.

J'aime les film d'horreur des années 70, l'Art Nouveau et les vieilles maisons vides.

Mon website promeut ce qui mon cerveau invente."

www.interiorstate.com

A propos de son trailer, il dit : "J'ai voulu quelque chose de subtile, de sexy et mysterieux pour le trailer et j'ai ajouté quelques notes musicales, très simples, à l'ensemble pour donner un petit quelque chose de plus. J'espère que vous aimerez !"





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